Quels sont les différents types de taux d’intérêt ?

Le taux d’intérêt fixe en pourcentage du montant total, la rémunération versée par l’emprunteur au prêteur. Lors de la signature du contrat de prêt, les deux parties déterminent les modalités de versement pour l’emprunt. La durée du prêt et la nature des risques encourus par le prêteur influent sur le pourcentage du taux d’intérêt. Afin de déterminer le taux d’intérêt qu’elles proposent à leurs clients, les banques prennent en compte ce que l’on appelle l’Euribor. L’Euribor représente le taux d’intérêt auquel les banques se prêtent entre elles. Ainsi, s’il baisse, les emprunts des banques auprès des autres coutent moins cher et inversement. Pour faire face à ces fluctuations, les banques proposent à leurs clients plusieurs options.

Première option : la garantie d’un taux fixe

Ce taux n’évolue pas pendant toute la durée de l’emprunt, le client connait donc dès le début la somme totale à verser au prêteur, c’est le taux considéré comme le plus sûr. C’est aussi celui qui affiche le cout le plus élevé à la souscription du prêt immobilier car la banque propose le même taux sur toute la durée de l’emprunt même si l’Euribor évolue. Hors, si celui-ci varie plus fortement que le taux fixe qu’elle a proposé, la banque doit financer elle-même la différence. C’est pour cela qu’elle propose un taux plus élevé pour couvrir un éventuel risque de perte.

Deuxième option : le taux variable ou révisable

Contrairement au taux fixe, le taux variable évolue tout au long de l’emprunt, le client ne connait donc pas à l’avance la somme totale qu’il devra rembourser. Contrairement au taux fixe, le taux variable est le plus risqué mais aussi le moins couteux. Comme le taux d’intérêt est revu chaque année, notamment en fonction de l’Euribor, la banque ne prend aucun risque. En effet, si l’Euribor évolue, la banque pourra s’adapter et réajuster le taux d’intérêt qu’elle a proposé à son client à la date d’anniversaire du contrat. Néanmoins, l’évolution de ce taux peut-être encadré avec des pourcentages maximum et minimum : il devient un taux capé ou flooré. Un taux capé 2 à 3% par exemple, ne pourra être supérieur à 5%. À l’inverse du taux capé, si le taux à 3% est flooré 2, il ne pourra pas être inférieur à 1%. Enfin, une alternative existe pour répercuter la fluctuation du taux. Plutôt que de le réaliser sur le montant à payer chaque année, il est possible de diminuer ou en augmenter la durée de l’emprunt dans une limite de 5 ans afin de payer la même somme chaque année.

Troisième option : le taux mixte

Le taux mixte, comme son nom l’indique, est à mi-chemin entre le taux fixe et le taux variable. Par exemple, il peut être fixe les premières années, puis variable ensuite sur la fin de l’emprunt. Ce taux, moins cher que le fixe, est intéressant lorsque l’emprunteur sait qu’il revendra son bien avant la fin de son emprunt, notamment avant que le taux ne devienne variable. Ce taux mixte est moyennement risqué et couteux, puisqu’il se situe entre le taux fixe et le taux variable. C’est-à-dire qu’il profite du faible cout du taux fixe au départ du prêt (c’est une particularité du taux mixte) mais pâtit du cout moyen élevé du taux variable sur la fin de la durée d’emprunt. Les banques s’adaptent ainsi à chaque profil et à chaque projet en proposant des taux à couts et risques variés.

Comment sont fixés les taux d’intérêt des emprunts immobiliers ?

Habituellement, lorsque l’on souhaite acheter un bien immobilier, on emprunte de l’argent à la banque : c’est un emprunt immobilier. De son côté, pour pouvoir prêter de l’argent, la banque a besoin de ressources. Ces ressources s’obtiennent d’une part auprès de ses clients puisqu’elle utilise une partie de l’argent qu’ils épargnent (exemple sur leur plan épargne logement PEL). En échange, elle leur verse des intérêts. En résumant simplement, la banque utilise l’épargne des uns pour financer l’emprunt des autres et le remboursement des emprunts sert à préserver l’épargne des autres. Elle a un rôle d’intermédiation. Si toutefois les fonds collectés par l’épargne de ses clients ne sont pas suffisants, la banque peut emprunter auprès des autres banques ou auprès de la Banque Centrale Européenne (BCE). Les taux de ces emprunts varient en fonction des taux directeurs fixés par la BCE. Ce sont ces taux directeurs qui peuvent influencer les taux d’intérêt des emprunteurs. En effet, pour calculer ces taux d’intérêt, la banque prend en compte le montant des intérêts qu’elle a elle-même payé. Étant donné que certains clients ne remboursent pas leur emprunt faute de moyen, la banque intègre également dans le calcul du taux d’intérêt ce que l’on appelle le cout du risque pour compenser la perte. L’estimation de ce cout se base sur des statistiques. D’autres variables entrent en jeu comme le cout de fonctionnement qui sert à payer ses locaux et collaborateurs. Pour assurer la pérennité de son activité, la banque cherche à réaliser des bénéfices, c’est ainsi qu’elle rajoute une marge, fixée en fonction  des offres présentes sur le marché.