La dégradation du climat économique moins marquée sur la fin d’année 2020
Le rebond observé l’été dernier n’aura été qu’une parenthèse dans cette période de déclin de l’économie française. En effet, le second confinement d’octobre 2020, moins impactant que le premier, aura tout de même contribué à aggraver davantage l’ensemble des secteurs économiques et ce de manière très hétérogène.
L’impact du second confinement sur l’activité des agents immobiliers et des administrateurs de biens
L’impact de ce deuxième confinement est resté limité, notamment en ce qui concerne la vente. La location a été la plus touchée, notamment à cause d’un mois de novembre à l’arrêt.
Dans l’ensemble, sur le dernier trimestre 2020, les professionnels du secteur indiquent une baisse de chiffre d’affaires de l’ordre de 6,5% par rapport à la même période en 2019 (alors que cette baisse s’élevait à 31% au premier trimestre 2020 par rapport au premier trimestre 2019). Cette baisse de chiffres d’affaires reste relativement limitée au regard de la baisse de 12% enregistrée sur l’ensemble de l’année 2020. Les pertes ont été lourdes.
Dans le détail, on note :
- Une diminution de l’ordre de 8% du nombre de transactions liées à la vente (entre le dernier trimestre 2019 et le dernier trimestre 2020).
- Des prix de vente orientés à la hausse.
- Pour les locations, une diminution très marquée en volume (-16%) comme en valeur
(-14%) due là aussi, à une tendance d’augmentation des prix.
Des résultats très différents selon la taille de l’entreprise et la zone géographique
Cette année 2020, marquée par le contexte sanitaire très contraignant pour le secteur immobilier, aura surtout impactée les plus petites agences (moins de 5 salariés) qui en ressortent très fragilisées. Les agences de moyenne et grande taille réussissent quant à elle à limiter les pertes.
Les conséquences de la crise sanitaire s’observent également du point de vue géographique avec une baisse de l’attractivité de la région parisienne au profit de la province. Les agents rapportent une baisse beaucoup moins significative que leurs homologues d’Île de France pour les ventes comme pour les locations.
Le climat reste donc morose pour l’ensemble de l’économie française. Parallèlement à une confiance des ménages en baisse continue et un marché de l’emploi sous tensions, les agents immobiliers et les administrateurs de biens restent donc inquiets quant à l’évolution de leur activité pour l’année 2021. Par exemple, 40 % des agents sondés craignent une baisse de leur chiffre d’affaires lié à la vente dans les prochains mois.
Pour finir sur une bonne note, nous observons tout de même des intentions de recrutement qui résistent (19 % des responsables comptent recruter au premier trimestre 2021, contre 17 % il y a trois mois et environ 10% au premier trimestre 2020). De plus, le taux moyen des prêts immobiliers augmente légèrement, mais reste sous la barre des 2%. Les taux en ce début d’année 2021 restent globalement très avantageux.
Source : Résumé de l’observatoire de conjoncture des agents immobiliers et des administrateurs de biens. (oct à déc. 2020 – Note n°79) – Réalisé par Xerfi Spécific en Janvier 2021 pour le compte du SNPI sur la base des informations collectées auprès d’un échantillon de 550 agents immobiliers et administrateurs de biens.